- suspensoir
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• 1714; suspensoire 1314; lat. scolast. suspensorium1 ♦ Bandage, dispositif destiné à soutenir un organe, et spécialt le scrotum, les testicules.2 ♦ Mar. Crochet, sangle. Le suspensoir des marchepieds de vergues.⇒SUSPENSOIR, adj. masc. et subst. masc.I. — Adj. masc., ANAT. Synon. vieilli de suspenseur. La partie postérieure (...) du ligament suspensoir de la rate (CUVIER, Anat. comp., t. 4, 1805, p. 75). On donne le nom de ligaments suspensoires ou suspenseurs à des faisceaux ligamenteux qui soutiennent certains organes (LITTRÉ-ROBIN 1865).II. — Subst. masc.A. — MAR. Bout de filin vertical soutenant le marchepied. Suspensoir des marchepieds des vergues (ROB.). ,,Araignée ou sangle, fixée en arrière d'un hunier`` (GRUSS 1978).B. — MÉD. Bandage ou dispositif destiné à soutenir un organe, qui est utilisé le plus souvent pour maintenir en place un topique, prévenir un prolapsus ou soulager les tiraillements douloureux consécutifs à une inflammation ou à une opération; en partic., bandage servant à soutenir les bourses qui est utilisé généralement dans la varicocèle, l'orchite, les suites opératoires des interventions sur le scrotum ou sur la prostate (d'apr. Lar. méd. t. 3 1972). Suspensoir des mamelles, du nez, du scrotum; porter un suspensoir. La plupart des cavaliers portent des suspensoires pour prévenir les descentes (RAYMOND 1832). La période aiguë calmée, le malade pourra se lever, mais avec un bon suspensoir (HUDELO ds Nouv. Traité Méd. fasc. 1 1926, p. 539).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694-1762: -soire; 1798-1878: -soir ou -soire (id. ds LITTRÉ); 1935: -soir (id. ds Lar. Lang. fr.: ,,on a écrit aussi suspensoire`` et ROB. 1985). Étymol. et Hist. 1. a) 1314 suspensoire « crémaster » (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos,104, t. 1, p. 35); 1561 muscles suspensoires ou cremasteres (A. PARÉ, Anat., I, 27 ds Œuvres, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 1, p. 155); b) 1762 ligament suspensoire du foie (Encyclop., Planches, t. 1, Anat., p. 19); 1805 ligament suspensoir (du foie et de la rate) (CUVIER, loc. cit. et p. 39); 2. a) 1611 suspensoires « cordes auxquelles un malade peut se suspendre pour se mouvoir dans son lit » (COTGR.); b) 1828 suspensoir « instrument auquel est accroché quelque chose » (P. BUONARROTI, Conspiration pour l'égalité, dite de Babeuf, pièces, II, 27 ds LITTRÉ); c) 1831 mar. (WILL.); 3. 1694 (Ac.: Suspensoire. s.m. Terme de Chirurgie, Sorte de bandage dont on se sert dans les descentes de boyaux, et autres incommoditez pareilles); 1707 suspensoir (P. DIONIS, Cours d'opérations de chir., p. 305 et p. 316). Empr. au lat. suspensorium, dér. du rad. du supin de suspendere (v. suspendre) et att. en b. lat. aux sens de « ce qui est accroché, suspendu » et « ce qui sert à suspendre » (SOUTER, A Glossary of Later Latin; v. aussi LATHAM et DU CANGE). Fréq. abs. littér.:15.
suspensoir [syspɑ̃swaʀ] n. m.ÉTYM. 1314, suspensoire « muscle de soutien des testicules »; adj., suspensoire « qui tient (un organe) en suspension », v. 1560; du lat. scolast. suspensorium.❖1 (1714). Bandage, dispositif destiné à soutenir un organe, et, spécialt, le scrotum, les testicules.
Encyclopédie Universelle. 2012.